Rébecca Mai

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Barbara 20 ans d'amour

Dans ce spectacle dédié à Barbara, ils sont deux sur scène, Roland Romanelli et Rebecca. Aux initiés, le premier dit forcément quelque chose. Pour cause, pendant 20 ans à l’accordéon et dans la vie, il a accompagné la dame en noir partout. Moins qu’un mari, mais un peu plus qu’un musicien, il a composé bon nombre de ses chansons à partir de 1966. Cette complicité exceptionnelle, fait l’objet du spectacle. Romanelli se raconte en musique et en mots, livrant au passage quelques anecdotes au sujet de son inoubliable compagne. Y perce tour à tour la drôlerie et la mélancolie. Barbara est là qui intervient en voix off, faisant écho à ce qui vient de se dire. Elle est aussi présente à travers Rebecca, qui lui ressemble étrangement. Longue silhouette mince, cheveux de jais, voix cristalline, Rébecca est également danseuse, ayant été soliste pour Forsythe, Alvin Ailey et Glen Tetley. Entre elle et Romanelli se noue une sorte de dialogue amoureux, mis en scène par Bruno Agati. La complicité entre eux est évidente, comme elle le fut pour lui avec son pygmalion. Les notes au piano, la voix, de fer dans les aigus, s’écoulent de façon magnifique. Sur le fil de la grâce et du souvenir, l’hommage est bouleversant.

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Roland Romanelli – musicien, compositeur et arrangeur – accompagne à la respiration près tous les artistes avec qui il a travaillé. Il les devine, il les précède, il leur offre ce talent supplémentaire qui est le sien tant il fait corps avec l’interprète. En 2007, année du 10è anniversaire de la mort de Barbara, il signe un spectacle musical en l’honneur de la « longue dame brune » qui a façonné son destin de musicien au fil de vingt ans de collaboration artistique. Barbara, 20 ans d’amour a fait l’unanimité devant un public conquis, réunissant professionnels du spectacle et grand public (inconditionnels ou néophytes du mythe de Barbara). Dans ce spectacle musical et théâtral, Roland Romanelli évoque son parcours affectif et artistique avec la chanteuse. Rebecca y met en mouvement, avec l’aide du chorégraphe Bruno Agati, une version instrumentale de L’Aigle noir que Romanelli arrange spécialement pour elle. Toujours sous son égide, elle s’essaie modestement au piano sur deux titres de Barbara. Une grande complicité s’installe entre eux. Ils écrivent (discrètement) quelques chansons et proposent également un petit récital de chansons coquines (dont s’amusait aussi Barbara), tirées du répertoire foisonnant de la chanson française du XXè siècle. Au fil d’un dialogue familier avec sa complice Rebecca, Roland Romanelli nous livre peu à peu, avec émotion et discrétion, les souvenirs et les petits secrets qui ont jalonné son parcours avec celle qui fut tour à tour son Pygmalion et sa muse, la femme « qui l’a fait le plus rire au monde ». Barbara est là, ponctuant la pièce d’incursions facétieuses d’une drôlerie inattendue, alternant la gravité avec l’autodérision pour le biais d’une voix off. Un hommage singulier rendu dix ans après sa disparition à une femme d’exception parle plus fidèle de « ses hommes ».

 

 

Un piano, des chansons, la voix enregristrée de la longue dame brune, et la magie opère. On la retrouve car il y a là autant de ferveur que de talent profond et de modestie.

Danièle et Pierre Franck qui avec La Serva amorosa de Goldoni voient le public affluer pour applaudir Robert Hirsch, Claire Nadeau, Clémentine Célarié et leurs camarades, sont des directeurs de théâtre qui aiment profondément les artistes. Du Petit Hébertot où quelques représentations ont été données la saison dernière, ils ont choisi d'offrir à Rébecca et Roland Romanelli, le grand théâtre, juste avant les représentations du Goldoni.

Barbara, 20 ans d'amour est une célébration fervente, délicate et de haut talent. On connaît évidemment Rolanad Romanelli qui a accompagné Barbara vingt ans durant. On connaît moins bien Rébecca, danseuse et chanteuse au timbre très délicat qui chante à merveille Barbara. Sans l'imiter mais dans une fidélité profonde qui bouleverse.

Tout se déroule dans le décor imaginé par Catherine Bluwal pour La Serva amorosa. Evidemment, il y a un grand piano dont on se demande où il demeure en coulisses ensuite car les dégagements d'Hébertot sont étroits...Il est à jardin. A cour, quelques coussins sur les marches, quelques simples signes jetés avec tact par Sylvie Niel et les lumières de Jacques Rouveyrollis. La sonorisation de Clément Hoffmann est bonne, même si, au tout début, lorsque Rébecca prend la parole, on a le sentiment d'un "trop". Mais c'est pour chanter avec le piano, l'accordéon ou même au piano même qu'elle est sonorisée.

Roland Romanelli raconte sa rencontre avec Barbara, évoque les vingt années de compagnonnage. Un entretien (France Culture) permet d'entendre la voix de la longue dame brune qui avait tant d'esprit, d'humour, de malice, même si souvent les chansons peuvent être tristes...on retrouve cette voix, ce débit si rapide à la Sagan, elle mange les mots, ce qu'elle ne fait jamais en chantant ; mais c'est sa timidité qui s'exprimait ainsi..

La grande réussite de ce spectacle, moment de grâce partagée, c'est la qualité de la chanteuse : Rébecca, belle, brune, très sensuelle et enfantine en même temps, a trouvé l'exacte distance. Elle interprète Barbara en toute légitimité car elle possède un talent profond, une sûre maîtrise musicale. Elle n'est qu'harmonie, sur ce plateau. Elle bouge très bien (la danse). Roland Romanelli, lui, n'est pas un acteur, mais la manière précautionneuse dont il dit son texte est touchante. Il est au piano, à l'accordéon.

L'essentiel, ce sont les textes, les musiques, les chansons. Il y a celles qu'il a composées seul, sur des textes de Barbara, ainsi A peine, magnifique chanson de l'amour au quotidien. Il y a celles qu'il a composées avec Barbara, ainsi Vienne, Cet enfant là, L'Indien. Il y a celles de Barbara toute seule, mais qui correspondent aux récitals au cours desquels il l'accompagnait, aux années qu'il a partagées : Nantes, Dis quand reviendras-tu ?, La Solitude, La joie de vivre, Ma plus belle histoire d'amour, entre autres.

Bref un spectacle musical de haute tenue, touchant, qui comble les amoureux de Barbara car rien ici ne contredit sa personnalité et en même temps, répétons-le, on ne l'imite pas. On la célèbre, on fait revivre son esprit.

Armelle Héliot

 

 

Le succès a eu raison du spectacle musical de Roland Romanelli. « Barbara, 20 ans d’amour » est repris au Théâtre Hébertot jusqu’au 7 mars. Une nouvelle qui réjouira tous les amoureux de la Longue Dame Brune disparue depuis plus de dix ans.

La mise en scène intimiste, les décors raffinés et l’interprétation bluffante de Rebecca redonnent vie à cette femme d’exception. A travers des dialogues et des chansons empreints d’émotions, son complice Roland Romanelli retrace avec tendresse les fous rires, triomphes, tournées et petits secrets qui ont jalonné le parcours de Barbara. La femme qui a façonné son destin de musicien, sa muse, celle qui l’a fait « le plus rire au monde ». Un hommage poignant entre gravité et autodérision.

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