Rébecca Mai

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Rébecca

 

De l'élégance dans la voix

Rébecca est danseuse, comédienne, chanteuse.
Si elle aime le mouvement, elle sait aussi se mettre au diapason des chansons d’amour, de mal d’amour et de joie de vivre de la divine Barbara.

L’accordéon fait-il partie de votre vie ? Cet instrument a une double connotation. Quand j’étais petite, on m’en a offert un. Je prenais alors des cours de danse, mais je jouais de temps à autre quelques petites mélodies. Puis, dans les années 1970, son mauvais côté ne m’a plus trop séduite. Jusqu’au jour où j’ai commencé à m’intéresser très sérieusement à l’univers de la chanson… Et je l’ai vraiment redécouvert grâce à l’accordéoniste JeanJacques Franchin(lire entretien page 34 du n°95, NDLR), qui fait corps avec son instrument. C’était lors d’un spectacle sur Léo Ferré, je découvrais le monde de la chanson ainsi que la puissance sonore et mélodique de l’instrument.

Que représente l’univers des chansons de Barbara ? De manière étonnante, les textes de Barbara, je les ai très vite mémorisés, comme si je les connaissais déjà. Son univers mental correspondait au mien, ses textes d’amour, de passion et d’émotion… Plus je découvrais l’artiste, la femme, plus j’étais étonnée. J’ai donc pris son répertoire à bras le corps. Très vite, j’ai eu envie de la chanter, d’en faire un spectacle. J’y pensais mais sans prétention. Je me suis alors dit qu’il fallait que je rencontre Roland Romanelli. J’avais une amie qui le connaissait grâce au spectacle “L’air de Paris”. Je suis allée au Théâtre Marigny, à Paris, et je lui ai exposé mon désir. Il a trouvé l’idée intéressante. Roland avait envie de remonter un spectacle autour des chansons de Barbara et, bien sûr, de raconter sa propre histoire d’accompagnateur pendant vingt ans. C’est Barbara, d’une certaine manière, qui nous a réunis. Une double histoire est inscrite sur ce spectacle de vie de scène et de vie tout court. Roland est mon compagnon sur scène et dans la vie de tous les jours.

Quels titres de Barbara affectionnez-vous le plus particulièrement ? Il y a À peine, le premier titre que j’ai joué avec Roland et qu’il a écrit avec elle. Toutes les chansons d’amour : Dis, quand reviendras-tu ?, le titre qui l’a fait connaître comme auteur-compositeur. Hop-là, qui montre le côté drôle de la femme… Car Barbara pouvait aussi être légère. Elle liait les opposés… J’adore également Drouot, Mon enfance, La solitude…

Avez-vous écouté Barbara sur scène ? Hélas, je n’ai pas eu la chance d’assister à l’un de ses concerts. En fait, j’étais trop ou, en tout cas, exclusivement baignée dans le monde de la danse et du théâtre. J’étais quasi étrangère au monde de la chanson. Il a fallu attendre quelques années pour que je m’y plonge totalement et découvre tous ces artistes tels que Léo Ferré, Mouloudji, Georges Brassens, Jacques Brel, Juliette Gréco… Et Barbara.

Propos recueillis par Françoise Jallot